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LATIN

Le lycée Guist’Hau offre la possibilité de choisir une langue ancienne en spécialité. Le grec n’est accessible qu’aux élèves ayant déjà suivi des cours en lycée. Le latin est proposé aussi bien aux latinistes de lycée qu’aux débutants motivés. Ces dernières années, plusieurs débutants ont relevé le défi et obtenu des résultats au concours équivalents à ceux des latinistes confirmés.

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L’épreuve écrite au concours BELSES étant une version en 4 heures avec dictionnaire et l’épreuve orale une version sans dictionnaire suivie d’un commentaire, l’apprentissage de la langue et la pratique de la traduction sont au cœur de l’enseignement. L’objectif est d’entrer très rapidement dans la traduction de textes authentiques, à la difficulté graduée. La lecture de ces textes est prolongée par l’approche de la civilisation et de la littérature et apporte une ouverture culturelle qui fait écho à d’autres disciplines : lettres, philosophie, histoire, mais aussi sciences sociales, par exemple. Les compétences linguistiques et la rigueur nécessaires pour traduire sont des atouts pour réussir dans d’autres disciplines. 

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La langue ancienne peut tenir lieu de LV2 pour les concours des écoles de commerce, à condition que la LV1 soit l’anglais.

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Pour finir, laissons la parole à d’anciens étudiants :

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Roxane (khâgne 2017-2018 – école d’ingénieur en informatique)

« Là où les cours de collège et lycée s’intéressent en grande partie à la civilisation, les cours de prépa sont quasi-exclusivement centrés autour de la traduction. Ce que, pour ma part, j’ai trouvé de plus en plus palpitant au fil du temps. Le décryptage de ces textes n’a en effet rien à voir avec le hasard : tout suit une logique parfaite quoique parfois très complexe. C’était donc pour moi une joie de percer les secrets d’un texte inconnu, lui arrachant son sens mot après mot, phrase après phrase, jusqu’à extraire parfaitement ce petit bijou syntaxique. (…) Surfer sur la poésie d’une langue si différente des nôtres nous donne indubitablement des clefs pour comprendre comment nos langues se sont formées, découvrir leurs différences et leurs points communs, afin d’en apprécier d’autant plus la richesse et la beauté. Traduire soi-même des textes de César ou de Cicéron nous donnerait presque un sentiment d’intimité avec l’histoire, un regard différent qui n’est pas déplaisant. »

 

Emmanuel (khâgnes 2019-2020 et 2020-2021)

« Le latin, c’est beau !! La langue elle-même, et les textes. Les heures passées à traduire avec peine sont récompensées par l’éclat esthétique, la profondeur philosophique ou l’intensité dramatique des textes étudiés, qui ont traversé les âges ! Je peux affirmer que pour pouvoir lire en leur version originale la fureur de la Médée de Sénèque, la perfection de l’écriture d’Ovide peignant la perfection de la statue de Pygmalion, les images, les jeux d’écriture et souvent l’ironie des élégies, le récit stupéfiant de saint Jérôme devant le tribunal céleste, les tendres et nobles lettres de Cicéron à son épouse, la témérité des Lacédémoniens au combat, la vertu de Cincinnatus sauvant Rome en quelques semaines et renonçant aux mois de dictature qu’il lui restait pour rejoindre ses terres et sa famille, les exploits de César– car un Romain, ça fait la guerre, et ensuite ça se la raconte un peu –, la paisible sagesse de l’épicurien surplombant la mer agitée chez Lucrèce, et tous les textes passionnants que vous traduirez, pour lire tout cela, cela vaut vraiment le coup d’apprendre cinq déclinaisons et leurs variations, beaucoup de tableaux de conjugaisons, des dizaines de subordonnants, de constructions verbales, et 1600 mots de vocabulaire ! 

En outre, le latin est une matière très B/L (et très belle !), car il demande à la fois une rigueur presque mathématique, et une sensibilité artistique ainsi qu’une maîtrise de la langue française et de sa beauté permettant de rendre autant que possible le génie des textes. »

 

Victor (khâgne 2019-2020 – ENS Saclay sur dossier)

« Avant tout, la pratique du latin en prépa est totalement différente de ce que vous pouvez avoir connu avant. On fait à la fois de la grammaire et le vocabulaire à fond, et c’est la base, mais cela nous sert à découvrir des fragments de civilisation qui vous enrichiront de connaissances littéraires et philosophiques ! On avance donc rapidement sur tous les terrains, ce qui permet de ne pas rendre l’exercice rébarbatif et répétitif.  Vous pouvez très bien, comme moi, commencer le latin en hypokhâgne et cela ne vous désavantage absolument pas, bien au contraire, cela rend l’exercice un peu éprouvant, mais surtout cent fois gratifiant quand vous accédez à des textes exclusifs et super intéressants, ainsi que pour l’ouverture que confère cette langue (je pense notamment aux apports étymologiques !). »

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